HEPATITE ET PAS TOI ? |
CLAIRE A RECONTACTE L'HOPITAL OU ELLE S'EST FAITE CONTAMINER PAR TRANSFUSION... |
Lors de mon premier accouchement en 1984 a l'Hôtel Dieu de Paris, j'ai reçu une transfusion sanguine. Quelques semaines plus tard, je faisais une hépatite aigüe : transaminases élevées, etc... que les médecins ont baptisée à l'époque non A - non B.
J'ai recontacté l'hôpital, m'inquiétant pour le bébé, les médecins m'ont tout de suite dit que la maladie provenait très probablement de la transfusion.
J'ai été malade pratiquement un an. Petit a petit mes forces sont revenues (j'avais 28 ans a l'époque). J'avais cependant gardé une propension assez forte à des coups de fatigues brusques.
En 1994, à l'occasion d'une intervention chirurgicale et suite a un entretien avec l'anesthésiste, on a procédé a une recherche du virus, recherche qui s'est averée positive. On m'a ensuite conseillée de me diriger vers un service specialisé. A l'hôpital de St Germain en Laye, qui me suit actuellement, j'ai subi une première biopsie hépatique en 1995, qui a revele la presence d'une hépatite C chronique faiblement active (score 5). Mon médecin, a considéré, qu'il n'y avait pas lieu de m'administrer un traitement a l'interféron, ce produit n'ayant pas, selon lui, prouvé son efficacite, surtout dans un cas comme le mien.
Cependant de plus en plus (mieux en mieux ?) informée par les médias, j'ai pris conscience que j'étais atteinte d'une affection grave qui pouvait évoluer vers des maladies fatales dans un délai plus ou moins long. Cette perspective a commencé a m'angoisser considérablement. J'ai senti également de la part de mes proches - informés eux aussi plus précisement des effets de cette maladie - une inquietude qui n'a fait que s'ajouter a la mienne.
Mon mari ayant ete informé de son prochain licenciement économique, j'ai commencé a me demander ce qu'il adviendrait des mes enfants (14 et 7 ans), au cas ou mon état de santé se détériorerait et ne me permettrait plus d'exercer mon activité professionnelle. Privés de ressources, comment éléverions nous nos enfants ? J'étais peut-être en train d'écrire un scénario catastrophe, mais je ne pouvais m'empêcher de m'angoisser.
C'est pourquoi, j'ai récemment décidé de reprendre contact avec l'Hôtel Dieu (l'hôpital ayant fait la transfusion) afin de les informer de mon état de santé et connaître les démarches a entreprendre en vue d'une indemnisation éventuelle.
Cet établissement m'a repondu, dans des délais tout a fait raisonnables, et m'a confirmé qu'ils avaient retrouvé trace de ladite transfusion sanguine. Dans leur dernier courrier, ils m'informaient que l'Assistance Publique étant son propre assureur, ils s'occupaient personnellement du dossier. J'ai également informé le medecin qui me suit actuellement des démarches entreprises, afin qu'ils transmettent toutes les informations médicales nécessaires au traitement de mon dossier. J'espère être tenue informée de l'avancement de celui-ci rapidement.
Je crois donc utile de conseiller aux personnes porteuses d'une hépatite C chronique, contractée par transfusion, de ne pas hésiter a reprendre contact avec l'établissement hospitalier ayant pratiqué celle-ci, même après de longues années (11 ans plus tard en ce qui me concerne !).
Merci pour ce site très bien documenté !