HEPATITE ET PAS TOI ? |
EVOLUTION DE L'HEPATITE C |
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Si les signes sont plus importants, on peut avoir une jaunisse, c'est à dire une coloration en jaune de la peau ou seulement du blanc des yeux, qui disparaît en quelques semaines. Mais, à ce stade, l'hépatite C aigüe n'est pas encore inquiétante.
Cependant, dans plus de 75% des cas, le VHC reste dans l'organisme et l'hépatite aigüe se transforme en hépatite chronique. Le passage à l'hépatite chronique peut avoir lieu même lorsqu'on n'a eu aucun signe visible d'hépatite aigüe. Toutefois ce risque est plus élevé lorsque ces signes ont été importants.
Lorsque l'on est atteint d'hépatite aigüe, il est conseillé de se faire traiter, afin de réduire le risque de passage à l'hépatite chronique.
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On parle d'hépatite chronique "persistante" quand les symptômes restent modérés et les conséquences sur le foie peu importantes. Le risque est surtout celui de la transmission du virus à d'autres personnes.
On parle d'hépatite chronique active lorsque le virus continue à détruire le foie par son activité. Le risque est alors l'évolution vers la cirrhose du foie, après vingt à trente ans en moyenne.
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Le risque suivant est celui de l'évolution vers un cancer du foie (dans 30% des cas, après en moyenne dix ans d'évolution de la cirrhose). Il faut donc surveiller régulièrement le foie pour dépister un éventuel cancer le plus tôt possible, afin de tenter de l'enlever par la chirurgie.
Lorsque plusieurs causes d'hépatite chronique se rencontrent, l'évolution vers la cirrhose est plus rapide : VHC plus virus de l'hépatite B, alccol, médicament toxique pour le foie, etc.
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En France, le sous-type 1b est prédominant (40 à 50%) et les sous-types 1a (15 à 25%) et 3a (15 à 25%) sont fréquents. Le génotype 2 (10% - principalement 2c) et le génotype 4 (5%) se rencontrent également.
Schématiquement, le génotype dépend du mode de contamination. L'endémie des sujets de 50 ans en moyenne, contaminés par la transfusion, est due à des souches 1b. Les sujets de 30 ans, souvent contaminés par la toxicomanie sont infectés en priorité par des souches 3a (67%) et 1a (33%).
Les sous-types du génotype 3 ont pu être introduits par des toxicomanes infectés dans des régions d'endémie (Inde, Pakistan, Népal) dans les années 70.
Le risque de développement d'une cirrhose dépend du mode de contamination. Le sous-type 1b est corrélé à une progression plus fréquente vers la cirrhose et à une moins bonne réponse au traitement par l'interféron. Cette gravité peut être liée soit à l'importance de l'inoculum, soit à la pathogénicité supérieure de ce génotype, soit à l'âge plus avancé des malades, élément défavorable.
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Si le VHC persiste dans le sang pendant plus de six mois, on considère que la personne est atteinte d'hépatite chronique. Il sera alors nécessaire d'effectuer une biopsie hépatique (prélèvement d'un petit morceau de foie, à travers les côtes, pour le regarder au microscope). Cet examen s'effectue sous anesthésie locale. Il n'est pas douloureux, mais une gêne ou une oppression peuvent être ressenties pendant quelques heures, à l'endroit du prélèvement.
Une première biopsie est réalisée après le diagnostic d'hépatite C chronique. Une deuxième est en général effectuée trois à cinq ans plus tard, pour juger de l'évolution.